Maximilien Vandamme| | Temps de lecture : 7 min
Crown Resorts est le plus grand casinotier australien mais cela n’empêche pas le groupe d’être actuellement dans la tourmente. La raison ? Un criminel de guerre sous le coup d’un mandat international aurait séjourné à plusieurs reprises dans ses établissements…
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Joseph Wong Kiia Tai est un homme d’affaires indonésien qui entretenait des liens étroits avec Charles Taylor, l’ancien président du Libéria. Ce dernier a été condamné pour crimes contre l’humanité en raison de son rôle prépondérant dans la première guerre civile libérienne, qui a fait plus de 150 000 morts et s’est étendue en Sierra Léone. Taylor purge actuellement une peine de 50 ans de prison.
"L’accord entre les deux hommes stipulait que Tai devait payer Taylor en armes, les mêmes armes qui ont ensuite servi à alimenter la guerre civile."
De son côté, Tai était à l’époque le dirigeant de l’Oriental Timber Company. Avec l’approbation de Charles Taylor, l’Indonésien a obtenu le droit de ratisser un quart de la forêt équatoriale du Libéria. L’accord entre les deux hommes stipulait par ailleurs que Tai devait payer Taylor en armes, les mêmes armes qui ont ensuite servi à alimenter la guerre civile. L’homme d’affaires a donc du sang sur les mains et est sous le coup d’un mandat international, ce qui n’a pas empêché Crown Resorts de l’accueillir à bras ouverts…
Selon les dernières informations, Joseph Wong Kiia Tai aurait effectué plusieurs sessions de jeux à l’intérieur de deux casinos : le Crown Melbourne et le Crown Perth. Il a pu miser sur les différentes tables VIP et a perdu plus de 6 millions de dollars.
Crown Resort peut néanmoins s’attendre à devoir rendre cet argent prétendument sale. En effet, la firme est poursuivie par la justice pour avoir laissé entrer un tel individu dans ses établissements dans la mesure où Tai n’est pas censé pouvoir voyager librement. Les sanctions peuvent s’avérer plus lourdes si l’enquête prouve que la société n’a pas repéré l’interdiction du joueur ou pire, lui a permis de contourner son mandat international. ABC précise tout de même que le Ministère de l’Intérieur était au courant des allées et venues de l’Indonésien… Affaire à suivre.